Quand Mai 68 éclate, Göksin Sipahioglu est depuis un an seulement à Paris en tant que correspondant de plusieurs grands journaux turcs. Il est aussi photographe à l’agence Vizo comme Gilles Caron, l’un des autres grands noms de la photo indissociables de Mai 68 qui disparaîtra au Cambodge en 1970 capturé par les Khmers rouges. C’est un « (…)
Après une édition 2007 qui a accueilli quelque 50.000 visiteurs, le Salon de la Photo est désormais annuel. Rendez-vous unique en France, le Salon rassemble tout ce qui fait la photographie aujourd’hui, pour tous ceux qui en font : professionnels, amateurs, grand public. Le Salon de la Photo réuni la totalité des grandes griffes du monde de (…)
Grand reporter, Göksin Sipahioglu a collectionné les scoops, mais sa grande fierté reste l’agence photographique Sipa, qu’il a créée dans les années 70 et qu’il dirige toujours. Ses principaux reportages - Djibouti, Cuba, Chine… - sont exposés au Visa pour l’image de Perpignan.
Sa vie rocambolesque mérite un film. Qui, après avoir exploré les tourments de la planète, finirait dans un bureau majestueux de 100 m2 baigné d’un fond musical où le « patron » reçoit, sourire de séducteur et longue mèche blanche, en vous lâchant une petite phrase qu’il savoure comme une friandise rare : « Sipa est la plus grande agence photo au monde. »
Sipa, comme Göksin Sipahioglu. Nationalité turque. Soixante-douze ans et des souvenirs extravagants, à Istanbul, Cuba et ailleurs. Une seule obsession anime ce patron de presse visuel : être le premier. « J’ai été le premier à porter les cheveux longs en Turquie, à douze-treize ans. » Ou alors : « Le premier grand reporter free-lance du pays. »
Göksin Sipahioglu a surtout collectionné les scoops, les siens et ceux de ses photographes, qui font la « une » des journaux et sont auréolés de médailles et trophées.