Medinas

La tombée de la nuit marocaine, les portes du souk qu’on referme…Médinas mythiques toujours plus mystérieuses à mesure que l’on y pénètre. C’est à ce voyage que nous invite le grand écrivain Tahar Ben Jelloun. Le photographe Jean Marc Tingaud, qui découvrit le Maroc lorsqu’il avait 20 ans, retourne aujourd’hui sur ses pas pour photographier ses souvenirs en arpentant, de nuit, les médinas de Marrakech, Essaouira, Rabat, Tanger, Tétouan, Fès et Meknès. Ses images hors du temps ont inspiré à Tahar Ben Jelloun quarante poèmes, ouvrant un dialogue intime oû la mémoire de l’écrivain rencontre celle du photographe.

– C’est à un bien étrange voyage à l’écart des sentiers battus que nous convie ce superbe ouvrage. Ignorant le bruit, la vie, les parfums et les couleurs chatoyantes qui animent de jour les ruelles étroites des souks marocains, le photographe Jean-Marc Tingaud se plaît à arpenter dans le silence et la nuit les sinueuses médinas, à la recherche de la quiétude et des mystères qui l’envoûtèrent à l’âge de vingt ans. Parées de bleu, de jaune ou d’ocre à la faveur de simples néons, les médinas de Marrakech, Essaouira, Tétouan, Fez ou Meknès se révèlent à travers son objectif plus ensorcelantes que jamais, laissant à peine deviner leurs secrets aux pas de portes qui nous demeurent closes.

– Au lecteur alors d’imaginer ce qui se dissimule derrière les porches, fenêtres entrebâillées ou ombres furtives et fuyantes en se laissant guider par la prose poétique de Tahar Ben Jelloun. Qui mieux que le grand écrivain marocain pouvait en effet mettre en mots l’hommage photographique de Jean-Marc Tingaud à ces belles de nuit ? Inspiré par les images somptueuses et insolites, il instaure en quarante poèmes un dialogue intime et permanent entre les souvenirs du photographe et ses propres réminiscences.

Medinas

de Jean-Marc Tingaud (Photographies), Tahar Ben Jelloun